L’exchange Gemini fait ses premiers pas en Europe
La plateforme d’échange des frères Wincklevoss, basée à New York, étend ses services au Royaume-Uni. Les résidents britanniques peuvent dès à présent négocier les cryptomonnaies en livres sterling (GBP).
Une arrivée longuement préparée
Existant depuis 2014, l’exchange a des visées sur l’Europe depuis déjà longtemps. Il a préparé le terrain en opérant une série d’embauches de haut niveau au cours des 18 derniers mois pour superviser sa vision stratégique au Royaume-Uni, porte d’entrée de sa conquête européenne.
Le lancement de la société au Royaume-Uni fait suite à l’obtention de la licence Emi (Electronic Money Institution). Elle lui permet d’offrir des services crypto aux particuliers comme aux institutionnels. Dans la foulée, la Financial Conduct Authority (FCA) a également approuvé l’entreprise dans le cadre de son processus d’enregistrement de crypto-actifs de la cinquième directive sur le blanchiment d’argent (5MLD).
Selon le communiqué officiel, tous les services proposés aux utilisateurs américains seront disponibles pour les clients anglais. A savoir, outre le trading, l’accès au Gemini Custody qui permet aux utilisateurs de transférer instantanément leurs actifs vers des portefeuilles à froid dédiés.
«La mise en service de nos services complets disponibles en GBP au Royaume-Uni est une autre étape passionnante dans l’expansion internationale de Gemini, faisant progresser notre mission d’autonomisation des individus et des organisations du monde entier grâce à la crypto. (…) Nous sommes impatients d’accueillir les consommateurs et les clients institutionnels sur notre plateforme. «
Tyler Winklevoss , PDG de Gemini
Londres, une étape cruciale pour s’intégrer en Europe
Qualifiant le Royaume-Uni de centre mondial de l’innovation financière, Gemini a bon espoir de pouvoir accélérer son expansion sur le continent européen. Son arme : un respect très pointilleux des normes réglementaires locales. Rappelons qu’il est l’un des seuls à se prévaloir de la BitLicence pour pouvoir exercer dans l’Etat de New York. Ainsi, très affutée sur les normes et les règles de conformité, la plateforme tend à renforcer encore ses dispositifs pour les adapter aux pays convoités.
Tous ces efforts devraient porter leurs fruits et on pourrait bientôt voir en France Gemini figurer aux côtés de Binance, Kraken ou Coinbase. Certes, pour le moment l’exchange ne pèse pas lourd face aux mastodontes du secteur. Mais très actif sur le plan des innovations, il pourrait s’en distinguer favorablement. Ainsi, depuis juillet dernier, les usagers du navigateur Brave peuvent directement acheter des cryptomonnaies sur Gemini. De même, les utilisateurs de smartphones Samsumg dernières générations peuvent se connecter directement sur l’application mobile de l’exchange et bénéficier du contrôle de leurs clés privées.
La bourse, prévoyante, a déjà demandé une licence d’exploitation en Irlande, qui sera utilisée comme sauvegarde si le Brexit ne lui permet pas d’opérer en Europe.
Source: cryptoactu.com