Bitcoin s’invite à la table d’un bouchon lyonnais
Quenelles, saucisson lyonnais et Bitcoin. La tradition et la modernité qu’on ne cesse d’opposer font en réalité tout à fait bon ménage et en voici un excellent exemple. Ce restaurant des années 30 a su garder son âme de bouchon lyonnais traditionnel tout en acceptant désormais Bitcoin comme moyen de paiement pour participer, à sa petite échelle, à cette révolution technologique. Direction la capitale des Gaules à la découverte de Benjamin Baldassini, un chef pas comme les autres qui a su réconcilier le mâchon d’antan et la monnaie de demain. Allez, c’est le weekend, on vous invite à manger au Comptoir Brunet, dans le quartier historique des Halles de Lyon.
Gastronomie et nouvelles technologies, une histoire de famille chez les Brunet
Côté restaurant, on est dans le plus pur style des bouchons lyonnais qu’on adore. Une cuisine traditionnelle avec des produits de qualité, des recettes qui ont fait le succès de ces restaurants atypiques comme les quenelles, les cuisses de grenouilles, les escargots ou encore les ris de veau. Mais tout ceci ne serait rien sans la convivialité et l’esprit si particulier qui règnent dans ces estaminets que le monde entier nous envie. Et le Comptoir Brunet, dont on parle aujourd’hui, est une petite institution dans le quartier puisqu’il a été fondé en 1934 par un certain André Brunet, qui proposait déjà le casse-croûte matinal aux travailleurs des Halles dès potron-minet.
La passion et le restaurant se sont transmis de père en fils et se retrouvent aujourd’hui entre les mains de Benjamin Baldassini, le dernier de la lignée. Pourtant, ce dernier n’était pas vraiment destiné à porter le tablier puisqu’il avait obtenu un diplôme d’informatique et qu’il se voyait bien poursuivre dans ce secteur. Malheureusement, un événement tragique va transformer à tout jamais le destin du jeune chef qui s’ignorait. C’est l’histoire originale de ce jeune homme que Bitcoin Magazine nous a racontée cette semaine et on voulait vraiment la partager avec vous.
Lasers rouges et logo Bitcoin, le propriétaire de ce restaurant lyonnais annonce la couleur – Source : X
Comment Bitcoin intègre la vénérable institution du bouchon lyonnais
À la mort de son père, il se retrouve en charge du restaurant familial, mais garde dans un coin de sa tête un grand intérêt pour un sujet qu’il a découvert lors de ses études d’informatique : Bitcoin. Dès sa prise de fonction, il va mettre en place le paiement via cette crypto et il va faire ça en croyant, mais surtout en pratiquant. Benjamin Baldassini va ainsi installer son propre nœud Bitcoin puis un BTCPay Server pour encaisser les satoshis de ses clients via le Lightening Network. Il a d’ailleurs été épaulé pour cela par Nicolas Dorier, le créateur de ce système d’encaissement opensource. L’étape d’après fut d’équiper son personnel de portefeuilles adaptés puis d’afficher sur la porte, non sans fierté : Bitcoin accepted here.
On peut dorénavant lire sur le site internet de l’établissement les raisons qui ont poussé cet entrepreneur à plonger dans le terrier dans un article sobrement intitulé : Pourquoi Bitcoin ? Dès les premiers mots, il tient à rassurer les plus récalcitrants en précisant qu’il ne cherche à convaincre personne et qu’il encourage chacun à faire ses propres recherches. Sage attention à l’heure des haters de tous poils. Ensuite, il explique simplement sa démarche :
« L’ajout du bitcoin à notre liste de moyens de paiement vise à diversifier nos options, à moderniser nos services et à en garder le contrôle. À l’ère du numérique, des paiements sans contact et de la création d’une monnaie électronique européenne, le bitcoin apparaît comme une solution cohérente et adaptée à notre époque. Nous sommes conscients d’être des pionniers dans ce domaine, c’est pourquoi nous ne vous inciterons jamais à payer en bitcoin ni ne ferons la promotion de cette méthode de paiement dans notre établissement. »
Au Comptoir Brunet, on paye ses quenelles sauce Nantua en bitcoins depuis 2021 – Source : X
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Apéro Bitcoin Only et Chartreuse en édition limitée, Benjamin Baldassini pousse le bouchon encore plus loin
Mais Benjamin Baldassini ne va pas s’arrêter en si bon chemin et il va même instaurer tous les premiers mercredi du mois, un apéro Bitcoin pour évangéliser, expliquer et rassembler la communauté Bitcoin des environs autour d’un verre de Bourgogne, de Côtes du Rhône ou de Beaujolais, payable uniquement en satoshis, of course ! Enfin, on ne résiste pas à l’envie de vous raconter son dernier petit caprice de bitcoiner convaincu qui nous a tout à fait charmé. Pour cela, quelques petites explications préalables.
Tout le monde connait cette liqueur Chartreuse, produite dans le massif montagneux éponyme par des moines et qui se vend dans le monde entier. Dernièrement, la direction du monastère de la Grande Chartreuse a annoncé ne plus augmenter la production et donc, la raréfaction programmée du précieux liquide aux plus de 130 plantes et racines. Et parmi toutes les cuvées proposées par la maison, il en est une qui est encore plus rare – et encore plus chère – celle que l’on appelle La Reine des Liqueurs. Or, il se trouve que le Comptoir Brunet a quelques allocations de ces flacons si recherchés et qu’il vous les propose à la carte. À ceci près que le seul moyen de l’obtenir est de payer en bitcoins. Elle est pas belle la vie ?
C’est sur ces arômes floraux de Chartreuse, ces notes fruités de Gamay, ces odeurs de persillades et de chocolat chaud qu’on vous souhaite un bon weekend, un bon appétit et pour tous les Lyonnais, voici une nouvelle adresse qui saura joindre l’utile à l’agréable. Nous terminerons avec le commentaire de Xav999 trouvé sur TripAdvisor et qu’on a adoré : « venu pour payer en bitcoins, resté pour la nourriture ! ». Pas mieux.
Pour stocker vos bitcoins avant de les dépenser au bouchon, équipez-vous d’un wallet hardware sécurisé Ledger, il y en a pour toutes les bourses. Votre sécurité n’a pas de prix (lien commercial).
Source: journalducoin.com
