Le Royaume-Uni s’en prend aux plateformes d’échange kirghizes, qu’il accuse de faciliter le contournement des 2 700 sanctions imposées contre la Russie.

Crypto et géopolitique. Grâce à sa capacité remarquable à résister à la censure, rendue possible par sa nature décentralisée et ses transactions peer-to-peer sans intermédiaires, Bitcoin (BTC) se positionne comme un instrument transactionnel universel et imparable, défiant les frontières géographiques et les embargos établis par certains États. Dans ce contexte, le Royaume-Uni cible désormais des plateformes de cryptomonnaies centralisées (CEX) basées au Kirghizistan, soupçonnées de faciliter la Russie dans l’évasion des sanctions internationales.

Les éléments essentiels à retenir :

  • Le gouvernement britannique a imposé des restrictions à deux exchanges cryptographiques kirghizes, Grinex et Meer, pour leur implication supposée dans le détournement des sanctions anti-russes.
  • Le Kirghizistan, dont l’industrie cryptographique est en expansion rapide, a vivement contesté ces mesures, réaffirmant son respect des engagements internationaux tout en défendant ses priorités économiques.

Après près de 2 700 mesures contre la Russie, le Royaume-Uni pénalise deux exchanges cryptos kirghizes

Un communiqué officiel du gouvernement de Keir Starmer révèle que le Royaume-Uni cible également le système financier du Kirghizistan, l’accusant de contribuer au détournement des sanctions appliquées contre la Russie.

En plus de la Capital Bank, une institution bancaire traditionnelle, les autorités britanniques sanctionnent deux exchanges de cryptomonnaies situés en Asie centrale : Grinex et Meer. Ces plateformes seraient impliquées dans le soutien au « A7A5 », un stablecoin lié au rouble russe.

« Les mesures annoncées aujourd’hui visent la Capital Bank au Kirghizistan et son dirigeant Kantemir Chalbayev, utilisés par la Russie pour financer des équipements militaires. Les sanctions concernent aussi les exchanges Grinex et Meer, structures clés derrière un nouveau token adossé au ruble, l’A7A5. Ce stablecoin, conçu pour échapper aux sanctions occidentales, aurait transité 9,3 milliards de dollars sur une plateforme dédiée en quatre mois. »

Stephen Doughty, Ministre des Sanctions (sic)

Le Kirghizistan dénonce avec véhémence cette ingérence dans sa sphère financière

Alors que les 2 700 sanctions britanniques contre la Russie illustrent une stratégie économique offensive, la nouvelle cible—un État tiers—suscite des inquiétudes. Le gouvernement Starmer étend ainsi son champ d’action en frappant financièrement un autre pays.

Le président kirghize Sadyr Japarov a fermement rejeté les allégations du Royaume-Uni, soulignant que son pays respecte les normes internationales. Il a nié toute complicité des banques locales avec la Russie, précisant que seule la Keremet Bank, institution publique, opère avec le rouble russe.

« L’économie ne doit pas être instrumentalisée politiquement. (…) Nous honorerons nos engagements internationaux (…), mais je refuse que les intérêts de notre population et la croissance économique nationale soient sacrifiés. »

Sadyr Japarov, président du Kirghizistan

Cette décision survient alors que le Kirghizistan intensifie l’essor de son écosystème crypto. En mai dernier, le pays a dévoilé l’USDKG, un stablecoin indexé sur l’or physique, et initié une collaboration avec Binance pour promouvoir les transactions cryptographiques. Les sanctions britanniques risquent ainsi de perturber les ambitions d’un État cherchant à neutraliser l’extension du conflit russo-ukrainien sur son territoire.

Source: journalducoin.com

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