Cryptomonnaies en France : Les Pouvoirs Publics Renforcent la Sécurité des Startups

Face aux défis réglementaires du secteur numérique, le gouvernement français met en place des dispositifs pour sécuriser les porteurs de projets innovants. Cette initiative vise à clarifier les obligations légales tout en stimulant le développement technologique.

Un programme d’accompagnement incluant des parcours éducatifs spécialisés et des outils d’auto-diagnostic a été déployé. Ces ressources permettent aux jeunes sociétés de mieux appréhender les risques juridiques et fiscaux liés aux technologies décentralisées.

Parallèlement, des partenariats public-privé se multiplient pour établir des bonnes pratiques sectorielles. L’objectif : préserver un équilibre entre créativité entrepreneuriale et protection des investisseurs dans cet écosystème en mutation rapide.

Dans l’univers des cryptomonnaies, les risques ne proviennent pas nécessairement d’une cyberattaque sur les protocoles ou d’un effondrement soudain des cours. Ces derniers mois, les acteurs français du secteur ont été confrontés à un péril bien plus tangible et alarmant : le « crypto-kidnapping » ou « crypto-rapt ». Plusieurs événements violents ont visé des figures influentes de l’industrie, ou leurs familles, afin de leur soutirer des actifs numériques. Une méthode criminelle organisée ayant incité les autorités à prendre des mesures.

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Éric Lombard, a dévoilé une initiative concrète pour combattre ce phénomène. Sur son profil LinkedIn, il a indiqué que les adresses privées des dirigeants d’entreprises pourront désormais être masquées dans le registre du commerce et des sociétés (RCS). Cette disposition, applicable à tous les domaines d’activité, répond particulièrement aux attentes de la communauté crypto, cible récurrente de ces violences.

Les éléments essentiels de cet article :

  • Les professionnels français de la cryptomonnaie ont dû affronter une pratique inquiétante : le « crypto-kidnapping ».
  • Éric Lombard a révélé que les adresses résidentielles des dirigeants pourront être retirées du registre du commerce pour améliorer leur sécurité.

La transparence publique remise en question ?

Jusqu’à récemment, les données des entreprises, incluant les coordonnées des dirigeants, étaient librement consultables en ligne via le registre du commerce. Ce mécanisme, initialement conçu pour favoriser l’ouverture, s’est transformé en outil idéal pour les malfaiteurs. En quelques recherches, ces derniers pouvaient identifier le domicile d’un entrepreneur pour passer à l’action.

Ces attaques, impliquant l’enfermement de victimes pour exiger des transferts de cryptomonnaies, ont touché des personnalités telles que le dirigeant d’une société toulousaine de trading, séquestré en 2022 et forcé à céder 2 millions d’euros en actifs numériques. La fille de Pierre Noizat a également été la cible d’une tentative d’enlèvement.

Cette réforme constitue donc une première étape pour colmater cette « brèche humaine ». Désormais, les chefs d’entreprise pourront solliciter le retrait de leur adresse personnelle des registres officiels. Une réponse directe aux affaires médiatisées où le danger provenait de l’exposition de leur vie privée.

« C’est acté. À compter de demain, les adresses personnelles des dirigeants pourront être cachées dans le registre du commerce et des sociétés.

Une décision réclamée, en particulier par les acteurs de la cryptomonnaie directement touchés par des violences, mais s’appliquant à tous les domaines. Elle ambitionne de renforcer la confidentialité des entrepreneurs et d’assurer leur protection.

Collaborant étroitement avec le Garde des Sceaux Gérald Darmanin et la Ministre déléguée au Commerce Véronique Louwagie, nous avons réagi sans délai face à ces dangers.

Il s’agit d’un progrès pragmatique améliorant la sécurité de celles et ceux qui innovent en France.»

Décret n°2025-840 du 22 août 2025, autorisant le masquage des adresses personnelles des dirigeants dans le registre du commerce et des sociétés. – Source

Une réponse rationnelle à une criminalité croissante

En intervenant promptement avec le Garde des Sceaux Gérald Darmanin et la Ministre déléguée au Commerce Véronique Louwagie, Éric Lombard a décrit cette évolution comme relevant du « pragmatisme ».

Si cette décision « de bon sens » marque une avancée majeure pour la sûreté des entrepreneurs, elle ne règle pas l’ensemble des problèmes. Les délinquants perdent une source d’informations publiquement accessible, mais les cyberattaques et fuites de données persistent. La faiblesse principale de l’écosystème crypto réside moins dans la technologie blockchain que dans ses utilisateurs. Ainsi, malgré les mesures gouvernementales, la prudence individuelle et la protection physique demeurent les remparts essentiels pour la communauté.

Source: journalducoin.com

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