Enquête GAIB : Redistribution des dépôts et manipulations cachées

Le chercheur on-chain Cryptolurker121 a présenté une analyse détaillée des flux de fonds lors des campagnes de dépôt GAIB, révélant plusieurs anomalies. Selon ses données, tous les fonds déposés par les utilisateurs dans les coffres AIDAUSDC/T étaient dirigés vers un seul portefeuille principal, 0xf32. Cette adresse a ensuite distribué des dizaines de millions de dollars via des plateformes d'échange et des portefeuilles inconnus, notamment des transferts vers Bybit, Binance, Kucoin et des adresses prétendument associées à Amber Group. Dans plusieurs cas, les chaînes de transactions indiquent des circuits de flux de fonds complexes impliquant des portefeuilles intermédiaires.
Le chercheur constate l'apparition de plusieurs adresses « nouvelles » ayant reçu des dépôts de plusieurs millions de dollars d'Amber Group et de Binance. Ces fonds ont ensuite été redéposés dans des contrats AIDAUSDC/T. Un exemple significatif est le portefeuille 0xf36Eaa, qui a reçu 5 millions de dollars d'Amber et 400 000 dollars de Bybit. Il est à noter que ce dernier montant correspond à un transfert de 0xf32 vers Bybit, après quoi les fonds sont revenus à 0xf36Eaa et ont été utilisés pour un dépôt dans un coffre-fort numérique. De telles transactions indiquent un possible recyclage des fonds des clients, créant ainsi l'illusion d'une demande accrue de dépôts d'actifs.
Des liens supplémentaires entre les portefeuilles sont confirmés par des signataires communs, des itinéraires de transfert identiques et des sources de financement dupliquées. Une adresse, 0x35be, a précédemment envoyé des dizaines de millions de dollars à 0xf32 et a participé au financement de dépôts importants. D'autres portefeuilles ont également envoyé des fonds vers les mêmes portefeuilles d'échange que l'adresse principale du projet. Ceci renforce l'hypothèse d'un contrôle unique.
Cryptolurker121 avance l'hypothèse qu'environ 28 millions de dollars de dépôts auraient pu être redistribués via des portefeuilles liés et réutilisés pour gonfler artificiellement les statistiques. Il souligne que de tels stratagèmes pourraient expliquer le manque de transparence avant le lancement du réseau principal, car la divulgation publique des données de la blockchain aurait pu révéler des transferts cycliques et des relations anormales.
L'équipe du GAIB n'a pas encore publié de réponse officielle concernant ces anomalies. Les chercheurs s'attendent à ce que le projet fournisse une explication quant aux mouvements de fonds, mais la transparence est déjà devenue un enjeu crucial pour les utilisateurs et les acteurs du marché.
Source: cryptonews.net



