La méfiance des banques contre les cryptomonnaies reste élevée ?
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Les banques, dans la majorité des pays, sont historiquement connues pour le barrage mené en interne avec les clients pour empêcher les opérations vers des plateformes crypto ou le lancement de projets. La France n’échappe pas à la liste, certaines banques mettant des bâtons dans les roues des acteurs professionnels et particuliers, cela résultant d’une réticence aux valeurs portée par l’écosystème.
Des tensions qui persistent face à l’industrie
L’ex-CEO de Blockchain partner (KPMG), aujourd’hui au poste de VP Start chez Deblock, a mis en place un sondage. Réalisé au début du mois de décembre, l’objectif est clair : saisir au mieux possibles les difficultés qui peuvent se poser entre les banques et l’industrie des actifs numériques. Bien que l’échantillon ne soit pas totalement représentatif de la population (plus 600 personnes), cela reste tout de même des données intéressantes.
Les chiffres clés que nous allons évoquer sont plutôt explicites : les difficultés persistent malgré la tendance à la hausse que connaît l’écosystème.
Sur l’ensemble des réponses, plus de 36 % des répondants déclarent que leur établissement bancaire les a interrogés concernant l’envoi ou la réception d’un virement lié à l’écosystème crypto. Par ailleurs (image ci-dessous), nous apprenons que 27 % affirment avoir déjà subi un rejet de virement, ce qui témoigne des précautions prises par les acteurs bancaires.
Les réponses obtenues par Claire Balva dans le sondage sont encore plus prenantes lorsqu’on apprend que 5 % (33 personnes ayant répondu “oui”) ont dû faire face à une clôture de leur compte bancaire.
L’arrivée de MiCA : une solution à tous ces problèmes ?
Le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) est entré en vigueur le 30 décembre dernier, apportant une nouvelle étape dans la régulation de l’écosystème pour l’année 2025. De nombreux acteurs de l’industrie, notamment les émetteurs de stablecoins, devront se confronter à un dispositif bien plus contraignant, pouvant entraver la régulation.
Toutefois, l’adoption se fait progressivement, même dans le secteur bancaire. En effet, la filiale Hexarq du groupe bancaire BPCE (Banques populaires, Caisses d’Épargne, BPCE) a obtenu le 19 décembre 2024 son agrément PSAN auprès de l’AMF, ce qui lui permet d’exercer des activités telles que la conservation, l’échange ainsi que l’achat/vente d’actifs numériques. Cela place le groupe comme l’un des premiers acteurs bancaires à disposer du fameux sésame pour exercer dans cet écosystème.
D’autres acteurs européens, notamment la Deutsche Bank, s’intéressent à ce sujet. Bien que MiCA ne résolve pas tous les problèmes et que l’innovation reste partiellement entravée, certains acteurs de la finance traditionnelle se déclarent désormais prêts à s’engager dans ce monde, longtemps considéré comme alternatif.
En 2025, les probabilités du lancement de services crypto par le groupe BPCE sont importantes, de quoi apporter une nouvelle dynamique à l’industrie et de faire baisser les tensions avec le secteur bancaire.
L’émergence des néobanques pro-crypto
Dans ce contexte, de nombreuses néo-banques émergentes ont compris les problématiques qui se posent actuellement. Le sondage mené par Claire Balva témoigne qu’en tête de liste, nous y retrouvons le Crédit Agricole. Le Crédit Mutuel et la Caisse d’épargne prennent également place en tête de liste.
De telles expériences amènent les utilisateurs à rechercher de nouvelles solutions qui misent sur la réduction du coût des frais, une rapidité accrue et une réactivité des services bancaires. Les néo-banques semblent convenir de manière plus efficace à l’heure actuelle, le lancement de services crypto se multipliant en interne (Lydia ou Revolut) ou s’avère être la proposition de valeur initiale, tel qu’on le retrouve du côté de Deblock.
Que ce soit une culture crypto non appréciée par le secteur bancaire ou des susciptions de blanchiment d’argent qui sont abusives, Balva rappelle elle-même que
“Si les détenteurs de crypto n’abordent pas nécessairement le système bancaire avec méfiance, leurs expériences liées à la crypto risquent bien de les y conduire.”
Ce point est plutôt intéressant puisqu’il démontre qu’il pourrait y avoir une mouvance dans les usages à venir dans le monde bancaire et un déplacement de la clientèle vers de nouveaux services. Toutefois, avec l’arrivée des institutionnels par le biais des ETFs aux États-Unis, les établissements bancaires français parviendront-ils à se mettre à la page et faire face à une révolution inévitable des moyens de paiements ? Affaire à suivre sur cette année 2025 dans un contexte qui sera fortement marqué par MiCA.
Source : Fil X de Claire Balva
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Source: fr.cryptonews.com