Ordinateurs quantiques : Bitcoin et Ethereum sont-ils en danger ? Mysten Labs tire la sonnette d'alarme.
Bitcoin et Ethereum sont-ils en danger ? La menace potentielle des ordinateurs quantiques pour les cryptomonnaies n'est pas une préoccupation récente. En fait, ils pourraient même être capables de compromettre les systèmes cryptographiques utilisés par les blockchains. Un rapport récemment publié par Mysten Labs indique que Bitcoin et Ethereum pourraient ne pas être suffisamment préparés pour relever ce défi.
Principaux points à retenir de cet article :
- Une étude de Mysten Labs a révélé que Bitcoin et Ethereum sont exposés aux risques posés par les ordinateurs quantiques.
- Les blockchains utilisant le schéma de signature EdDSA, comme Solana et Sui, présentent une plus grande résilience contre les attaques quantiques.
Bitcoin et Ethereum menacés par les ordinateurs quantiques
Le 29 juillet, l’équipe de Mysten Labs a publié un rapport préoccupant concernant les risques que les ordinateurs quantiques présentent pour les crypto-monnaies.
Le rapport souligne que les blockchains utilisant l’algorithme de signature EdDSA, telles que Solana , Sui et Near , sont mieux placées pour résister aux menaces quantiques.
En revanche, les réseaux plus anciens comme Bitcoin et Ethereum , qui dépendent du système ECDSA, rencontrent des défis cryptographiques et logistiques plus importants lorsqu'ils tentent de mettre en œuvre des mesures de protection post-quantiques.
En effet, l'algorithme de signature numérique à courbe elliptique (ECDSA) est vulnérable aux menaces quantiques. Par conséquent, un ordinateur quantique suffisamment avancé pourrait potentiellement déduire une clé privée de sa clé publique.
À l'inverse, l'algorithme de signature numérique basé sur les courbes d'Edwards (EdDSA) est plus récent et plus rapide. Il offre également une résistance accrue aux attaques quantiques grâce à l'utilisation de courbes elliptiques plus sûres.
Ordinateurs quantiques : un péril pour la cryptographie
Les ordinateurs quantiques représentent une menace fondamentale pour la cryptographie. Une fois pleinement développés, ils pourraient saper les fondements cryptographiques de la plupart des blockchains actuelles.
Ce danger provient de la capacité des machines quantiques à résoudre des problèmes complexes grâce à l'algorithme de Shor . Cette technique permet de factoriser efficacement de grands nombres, ce qui lui permet de percer le chiffrement de systèmes cryptographiques largement utilisés comme RSA et ECDSA.
Bien que les ordinateurs quantiques ne disposent pas actuellement de la puissance nécessaire pour y parvenir, Ahmed Banafa, professeur d’informatique à l’Université d’État de San José, souligne qu’il est temps de se préparer dès maintenant.
Pour adopter cette nouvelle méthode, Bitcoin devra subir un hard fork . Cela implique de modifier les adresses de portefeuille, de transférer des fonds et de gérer toutes les complexités inhérentes à un tel processus.
Néanmoins, la probabilité d'un tel hard fork est faible. Il suffit de rappeler les discussions au sein de la communauté Ethereum concernant le retour en arrière de la blockchain suite au piratage ayant conduit à la création d'Ethereum Classic en 2015.
Source: journalducoin.com
