« Attaque économique » contre Monero (XMR) : 3 clés pour comprendre le plan secret de Qubic
Monero (XMR) face à des défis. Depuis le 18 mai 2025 , suite aux premières évaluations début mai, l'initiative Qubic , menée par Sergey Ivancheglo (connu sous le nom de CFB, cofondateur d'IOTA), a profondément modifié l'écosystème Monero en redistribuant considérablement le taux de hachage du réseau. En un temps record, Qubic est passé d'une part négligeable (< 2 %) à un pic de 40 % du taux de hachage total de Monero, se hissant rapidement au premier rang des pools de minage avant de se heurter à une vive réaction de la communauté.
Dans cette initiative, Qubic a indiqué son intention de dépasser le seuil de taux de hachage de 51 % entre le 2 et le 31 août 2025, qualifiant cette phase d'« expérience économique » conçue pour évaluer la résilience du protocole Monero, sans aucune intention malveillante manifeste.
Pour aggraver la situation, l'équipe a révélé qu'elle cesserait de divulguer ses données de taux de hachage à partir du 2 août .
La communauté Monero, fidèle à ses idéaux de décentralisation et de sécurité, s'est rapidement mobilisée. Un virage important vers les pools décentralisés (notamment P2Pool et supportxmr.com) a contribué à atténuer l'essor de Qubic, réduisant sa part à environ 14-15 % du taux de hachage au 30 juillet 2025, malgré des fluctuations constatées.
Les implications sont claires : ce ne sont pas le code source ouvert ni la cryptomonnaie qui sont menacés, mais la confiance , la prise de décision collective et la décentralisation fondamentale du réseau Monero . L’essentiel est désormais de comprendre cette attaque économique non technique et ses conséquences concrètes sur l’intégrité du protocole. Nous allons tout clarifier.
Pour surveiller les taux de hachage en temps réel : https://miningpoolstats.stream/monero
1. Qubic, le nouvel adversaire de Monero (XMR)
Qu'est-ce que Monero ?
À droite, nous avons Monero. Monero (XMR) est une cryptomonnaie introduite en 2014, visant à garantir l'anonymat total des transactions . Contrairement au Bitcoin ou à l'Ethereum, où chaque transaction est traçable, Monero dissimule :
- l'expéditeur,
- le destinataire,
- le montant envoyé.
Pour y parvenir, elle utilise trois instruments :
- Signatures en anneau : la transaction est entrelacée avec d’autres, ce qui complique l’identification de l’expéditeur ;
- Adresses furtives : chaque transaction génère une adresse unique utilisée une seule fois pour masquer l'identité du destinataire ;
- RingCT : le montant envoyé est crypté, restant caché sur la blockchain.
Monero utilise un algorithme appelé RandomX , optimisé pour les processeurs standards (CPU) afin d'éviter la centralisation généralement associée aux ASIC. Cela favorise un engagement plus large et décentralisé dans le minage.
Source: journalducoin.com