France : le projet de loi de finances 2025 adopté après le rejet de la motion de censure
Plus d’impôts, c’est maintenant ! Malheureusement, et bien qu’il soit quasiment identique à la précédente version censurée du gouvernement Barnier, le projet de loi de finances (PLF) est cette fois-ci passé, à cause de l’article 49.3 se passant du vote de l’Assemblée nationale, et du rejet de la motion de censure du gouvernement Bayrou. De nouveaux impôts et taxes attendent donc désormais les contribuables Français.
Les points clés de cet article :
- Le projet de loi de finances 2025 a été adopté grâce au passage en force de l’article 49.3, ce qui lui a évité le vote de l’Assemblée nationale.
- Une nouvelle contribution exceptionnelle cible les grandes entreprises françaises, tandis que les micro-entrepreneurs font face à une baisse dramatique du seuil de franchise de TVA.
Le projet de loi de finances imposé par 49.3 réussi à passer la motion de censure
Ce mercredi 5 février, la motion de censure du gouvernement de François Bayrou n’a pas réuni assez de votes, et le projet de loi de finances pour l’année 2025 a été définitivement approuvé par le Sénat ce jeudi 6 février.
Avant d’évoquer les sur-impositions des entrepreneurs et entreprises, on notera pour les particuliers que la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR), initiée sous le gouvernement Barnier, fait toujours bien partie de ce PLF 2025.
Les contribuables les plus aisés, dont le revenu fiscal de référence dépasse les 250 000 euros pour les personnes seules (et 500 000 euros pour les couples) seront imposés à hauteur d’au moins 20% sur leurs revenus. Leur flat tax sera donc, au total, de 37,2% (avec les 17,2% de prélèvements sociaux obligatoires pour tous).
Les entreprises sur-imposées, et les micro-entrepreneurs pris dans le piège de la TVA
Du côté de la taxation des professionnels, une contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises sera imposée. Elle concerne les près de 400 sociétés françaises qui enregistrent un CA (chiffre d’affaires) supérieur ou égal à un milliard d’euros. Ce qui devrait leur donner encore plus envie de fuir à l’étranger et de finir d’achever notre secteur industriel mourant.
Mais les petits entrepreneurs aussi vont être pris à la gorge. En effet, sorti de nulle part et au dernier moment (donc non débattu durant tout le parcours législatif du PLF), a débarqué un abaissement dramatique du seuil de franchise de TVA, à seulement 25 000 euros, qui va gravement affecter les micro-entrepreneurs, et se répercuter chez les consommateurs et leurs employeurs.
En effet, avec ce nouveau seuil, les entrepreneurs jusqu’ici exonérer des déclarations de TVA vont devoir la facturer avant de la reverser à l’État. Outre les démarches fastidieuses supplémentaires (qui peuvent avoir un coût supplémentaire en cas de besoin d’un expert-comptable), cet abaissement va : soit obliger ces petits professionnels (souvent individuels/micro-entrepreneurs) à rogner encore sur leurs marges ; soit à répercuter à leurs clients ces 20% de TVA sur les biens et services qu’ils leurs fournissent.
En résumé, les contribuables français, particuliers comme petits professionnels, vont continuer à être ponctionnés toujours plus, et voir leur pouvoir d’achat fondre encore et encore. La colère est encore plus forte quand on voit qu’aux États-Unis le Département de l’efficacité gouvernementale – le DOGE, créé le 20 janvier 2025 – aux États-Unis a déjà fait économiser des milliards de dollars (précisément 64 milliards au moment d’écrire ces lignes) aux contribuables américains, leur évitant de voir leur argent durement gagné être gaspillé. Combien de milliards un DOGE français nous ferait économiser ? Suffisamment pour ne pas avoir à payer toujours plus d’impôts et de taxes à l’État.
Source: journalducoin.com