Fraudeurs démantelés à Taïwan pour blanchiment de 72 millions $ via une arnaque aux cryptomonnaies
La blanchisserie est définitivement mise hors service. Les fraudeurs et autres escrocs sont conscients que l’engouement rapide pour l’univers du Bitcoin (BTC) et des cryptoactifs conduit parfois à une certaine laxité chez certains investisseurs trop hâtifs ou crédules. Mais fort heureusement, la criminalité ne reste pas impunie indéfiniment. À Taïwan, ce sont quatorze individus qui viennent d’être poursuivis dans un dossier impliquant plus de 1 500 victimes. Le volume global de capitaux blanchis atteindrait 72 millions de dollars.
Les éléments essentiels de ce reportage :
- Quatorze personnes ont été inculpées à Taïwan dans une affaire considérable de recyclage de capitaux portant sur 72 millions de dollars.
- Une société factice de cryptomonnaie, se prétendant agréée par les autorités, a dupé plus de 1 500 victimes.
Une structure très organisée de recyclage d’argent a été démantelée à Taïwan
D’après un article du journal local UDN (United Daily New) publié ce 22 août 2025, les procureurs taïwanais ont ordonné l’interpellation de 14 individus impliqués dans ce qui est perçu comme l’un des plus importants cas de blanchiment de capitaux du territoire.
Les quatorze prévenus, mis en cause par le parquet du district de Shilin, sont accusés d’actes de tromperie, de recyclage d’argent et d’infractions relevant de la criminalité en bande organisée. Ils auraient blanchi pas moins de 72 millions de dollars américains (2,3 milliards de nouveaux dollars taïwanais), soutirés à plus de 1 500 personnes.
Les forces de l’ordre ont aussi confisqué approximativement 2 millions de dollars en liquide (60,5 millions de nouveaux dollars taïwanais) et 640 000 USDT, le stablecoin rattaché au dollar étasunien émis par Tether.
Une société cryptographique frauduleuse pour recycler plusieurs millions
Les autorités locales auraient déclenché l’instruction au cours du mois d’avril 2025. Elles précisent que l’instigateur de ce système organisé, un certain Shi Qiren, aurait été appréhendé précocement durant l’enquête, entraînant la déconfiture de son réseau, annoncée à ce jour.
Ce dernier encourt une condamnation pouvant aller jusqu’à 25 années d’emprisonnement en raison de son rôle majeur dans cette arnaque et de son refus de reconnaître sa culpabilité. C’est, en tous cas, la peine requise par le ministère public taïwanais.
Depuis 2024, Qiren, son épouse et un responsable surnommé Yang auraient lancé 40 établissements à Taïwan arborant les enseignes « CoinW ». Ce groupe se présentait abusivement comme « l’unique entreprise formellement autorisée » par la Commission de Contrôle Financier (FSC) de Taïwan.
En dépit de ce scandale, Taïwan paraît néanmoins établir une distinction entre les cryptomonnaies proprement dites et les malfaiteurs qui détournent malencontreusement leurs multiples atouts technologiques. Effectivement, en mai dernier, des propositions ont émergé suggérant que Taïwan constitue des réserves stratégiques en Bitcoin, à l’instar des actions menées par les États-Unis.
Source: journalducoin.com