Controverse relancée autour du memecoin Libra : Les autorités judiciaires américaines exigent la libération de 57 millions $

L’affaire du projet cryptographique Libra connaît un nouveau rebondissement : un tribunal américain a exigé la levée du blocage financier portant sur une somme de 57 millions de dollars. Cette décision intervient dans le cadre des poursuites judiciaires entourant cette initiative controversée.

Le 14 février dernier, la communauté crypto a subi une vague de nausée collective. Un message posté sur X par le président argentin Javier Milei a lancé le memecoin obscur Libra (LIBRA) dans la sphère crypto de haut vol, déclenchant une hécatombe évaluée à 1,17 milliard de dollars en capitalisation. En moins d’une journée, le token plongeait de 97 %, anéantissant les espoirs de milliers d’épargnants. Ce désastre financier a fait l’effet d’une déflagration, d’autant que les créateurs du projet, Hayden Davis et Ben Chow, se retrouvent désormais impliqués dans un scandale judiciaire majeur.

Une action en justice réclamant 100 millions de dollars en compensation a été initiée aux États-Unis. Dans un rebondissement récent, les autorités judiciaires, après avoir bloqué plus de 57 millions de dollars d’actifs, ont finalement annulé cette mesure restrictive. Le tribunal, selon les révélations du média Law360, exprimerait des doutes quant aux chances de succès de la plainte. Une décision qui intensifie le suspense entourant cette affaire, ajoutant une dimension paradoxale à ce drama financier. Éclairage.

Les éléments marquants de ce dossier :

  • Un simple message du président argentin Javier Milei a provoqué l’ascension fulgurante du memecoin Libra (LIBRA), suivi d’un krach de 97 % détruisant le capital de nombreux investisseurs.
  • La justice américaine a temporairement gelé puis libéré plus de 57 millions de dollars liés au projet, semant le trouble sur l’issue des poursuites et l’implication des fondateurs de Libra.

Les dessous d’un effondrement spectaculaire : un message viral aux conséquences colossales

L’étincelle initiale fut un simple post sur les réseaux. Le président Milei a partagé une publication vantant le projet Libra, dépeint comme un outil de financement pour les PME argentines. Cette mention a suffi à déclencher une ruée frénétique des traders vers ce jeton anonyme, propulsant sa valeur de l’obscurité aux projecteurs en un clin d’œil.

Mais ce semblant de crédibilité s’est évaporé aussi rapidement qu’il était apparu. Après avoir supprimé son post, Javier Milei a affirmé n’entretenir « aucun lien » avec cette initiative.

« Il y a quelques heures, j’ai publié un tweet comme je l’ai fait maintes fois auparavant, pour soutenir une entreprise privée avec laquelle je n’ai clairement aucune relation.

Ignorant les spécificités du projet et après m’être informé, j’ai choisi de ne plus le mentionner (d’où la suppression du tweet).

Aux rats politiques de l’establishment qui tentent d’exploiter cette situation pour me nuire : sachez que chaque jour confirme votre bassesse et renforce ma volonté de vous évincer. VLLC ! »

Javier Milei sur X

L’irréparable était commis pour les investisseurs. La chute libre du cours s’est accompagnée d’accusations généralisées de rug pull – une arnaque où les concepteurs retirent subitement la liquidité. Un bilan catastrophique que nous analysons en profondeur.

La libération des fonds gelés : la justice éprouve les arguments des victimes

Hayden Davis est alors devenu l’épicentre du scandale. Après le retrait de Milei, il a lancé une opération de communication pour se décrire comme simple « dépositaire » des actifs, suggérant la détention de plus de 100 millions de dollars. Cette déclaration l’a transformé en cible privilégiée des investisseurs lésés. L’affaire a pris une ampleur mondiale avec la révélation de connexions entre Libra et d’autres projets polémiques, notamment le memecoin Melania Trump.

Les plaignants ont sollicité l’appareil judiciaire américain pour recouvrer leurs pertes. Après le gel initial des actifs en USDC, le cabinet Burwick Law, représentant les victimes, a obtenu le blocage de 57,6 millions de dollars en USDC détenus sur des portefeuilles liés à Davis et Ben Chow. Ce dernier est cofondateur de la plateforme décentralisée Meteora ayant hébergé le lancement de Libra.

La juge Jennifer L. Rochon a cependant inversé la donne cette semaine en levant le gel. Motif ? Les accusés ont fait preuve de coopération plutôt que de fuite. La magistrate a jugé les preuves de « préjudice irréparable » insuffisantes, obligeant les plaignants à renforcer leur dossier. Ce retournement redistribue les cartes dans cette bataille légale.

Le mystère Libra : un scam sans responsables ?

Ce fiasco Libra devient un exemple emblématique des risques liés aux memecoins et de l’influence démesurée des personnalités publiques, y compris étatiques. Des interrogations brûlantes persistent : s’agit-il d’un rug pull planifié ? Où en est l’enquête argentine depuis la dissolution de l’unité spéciale par Milei ? Aucune inculpation n’a encore été prononcée.

Ce scénario rappelle d’autres projets cryptos politisés. En quelques mois, des jetons comme TRUMP ou MELANIA – ce dernier lié à l’aventure Libra – ont émergé. Ces créations éphémères profitent de l’actualité pour générer fièvre spéculative et engouement irrationnel : la combinaison explosivedu buzz et du clivage politique.

Source: journalducoin.com

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