Les régulateurs du Bahamas à l’origine des mouvements de fonds sur les portefeuilles de FTX
Alors que de nouveaux détails autour de la gestion des fonds de l’exchange en faillite FTX continuent de faire surface et de choquer la cryptosphère, l’identité des personnes ayant mouvementé (apparemment sans autorisation) les portefeuilles de FTX dans la journée du 11 novembre a été révélée. Près de 600 millions de dollars en crypto-actifs avaient été déplacés peu après l’annonce de la faillite de l’exchange et certains observateurs avaient émis l’hypothèse selon laquelle FTX avait probablement été victime d’un piratage en interne. Cette rumeur a finalement été démentie puisque la Commission des valeurs mobilières des Bahamas a confirmé avoir été à l’origine de cette opération.
Une partie des actifs de FTX transférés vers un portefeuille froid appartenant à la Commission des valeurs mobilières des Bahamas
Le nouveau PDG de FTX, John Ray, qui est bien connu dans le secteur financier pour avoir supervisé le processus de faillite d’Enron, a confirmé cette information dans un document :
« Il existe des preuves crédibles selon lesquelles le gouvernement des Bahamas est responsable de l’accès non autorisé aux systèmes des débiteurs dans le but d’obtenir les actifs numériques de ces derniers (…)”
Précédemment accusé d’avoir été le commanditaire de ce mouvement de fonds, le régulateur de la nation insulaire avait démenti ces allégations, avant de faire machine arrière. Dans un communiqué, la Commission des valeurs mobilières des Bahamas a déclaré avoir pris ces mesures pour protéger les intérêts des clients et des créanciers relevant de sa compétence, suivant une ordonnance de la Cour Suprême du pays :
« La Commission des valeurs mobilières des Bahamas, dans l’exercice de ses pouvoirs de régulateur agissant sous l’autorité d’une ordonnance rendue par la Cour suprême des Bahamas, a pris la mesure d’ordonner le transfert de tous les actifs numériques de FTX Digital Markets Ltd. vers un portefeuille numérique contrôlé par la Commission ».
Un flou qui annonce des complications pour la procédure de faillite
La question de savoir si la Commission des valeurs mobilières des Bahamas est autorisée à réaliser cette opération reste entière. Le 15 novembre dernier, la société qui supervisait l’ensemble des opérations des filiales du groupe, FTX Digital Markets (FDM), avait demandé la protection du chapitre 15 de la loi sur les faillites auprès d’un tribunal de New York afin d’obtenir la reconnaissance américaine de la procédure de liquidation des Bahamas.
Source: fr.cryptonews.com