Les acteurs du minage de Bitcoin doivent composer avec une pression croissante due à un niveau de difficulté des opérations atteignant des records, tandis que les rémunérations liées aux transactions sur le réseau s’effondrent jusqu’à des seuils critiques.

Les mineurs de cryptoactifs mis à l’épreuve. Dans un contexte où le cours du Bitcoin (BTC) et des cryptomonnaies subit une forte baisse, les acteurs du minage numérique traversent une phase délicate. La rivalité entre ces opérateurs s’intensifie, entraînant une progression constante du hahsrate (capacité de traitement du réseau BTC) et par conséquent de la complexité d’extraction. Situation aggravante : leurs revenus issus des commissions transactionnelles atteignent des minima historiques</strong>.

Les éléments essentiels de cette analyse :

• La puissance réseau et la complexité d’extraction du Bitcoin ont battu des records en raison de la compétition féroce entre les mineurs.
• Les commissions transactionnelles représentent désormais moins de 1%, réduisant davantage la profitabilité des activités minières.

Le hahsrate et la complexité d’extraction franchissent des seuils inédits sur Bitcoin

Le hahsrate généré pour valider les transactions sur Bitcoin établit des records depuis plusieurs semaines, avec des pointes dépassant fréquemment 1 Zh/s (zettahash par seconde).

Cette croissance de la puissance computationnelle sur la blockchain BTC s’explique par l’intensification de la compétition entre mineurs et par l’optimisation technologique de leurs équipements (ASIC). Ce phénomène provoque mécaniquement l’augmentation de la complexité d’extraction, avec un décalage temporel d’environ quinze jours par rapport au hahsrate (après validation de 2016 blocs).

Les données analytiques indiquent que cette complexité approche désormais les 130 T (milliards de milliards). Plus précisément, elle a franchi 129,4 T ce 19 août 2025.

La difficulté de minage sur le réseau Bitcoin. – Source : blockchain.com/explorer/charts/difficulty

Des commissions transactionnelles historiquement basses aggravent la situation

Les mineurs subissent une pression supplémentaire avec l’effondrement des rémunérations transactionnelles. Leur revenu provient du subside par bloc (actuellement 3,125 BTC depuis le halving d’avril 2024) et des frais payés par les utilisateurs.

En juillet, ces frais n’ont constitué que 0,985% des gains totaux selon Nishant Sharma de BlocksBridge Consulting, cité par Decrypt, un seuil inédit depuis le début des relevés.

Une lueur d’espoir persiste : si les acteurs les moins compétitifs cessent leurs opérations, le hahsrate puis la complexité d’extraction diminueront progressivement, permettant aux survivants de capter une part plus importante des récompenses. Ce mécanisme autorégulateur, intégré dès l’origine du Bitcoin par Satoshi Nakamoto le 3 janvier 2009, préserve l’équilibre économique du réseau.

Source: journalducoin.com