Bitcoin mal-aimé – Les Nations Unies veulent interdire la crypto dans les banques

Bitcoin et les cryptos interdits – Bitcoin et les cryptomonnaies sont souvent pointés du doigt, à tort. Maltraités par la régulation, répudiés même par certaines institutions, il n’en reste pas moins que son adoption gagne progressivement du terrain. Valeur refuge, arme contre l’inflation ou encore moyen de contourner les sanctions financières internationales, les pays émergents ou en développement y voient une opportunité de croissance. Dans ce contexte, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pointe du doigt ce progrès. L’organisme alarme même quant à l’utilisation des cryptomonnaies par les banques dans les pays émergents.

La CNUCED planche sur Bitcoin et les cryptomonnaies

La CNUCED a ainsi publié trois rapports entre les mois de juin et août 2022, sur l’utilisation des cryptomonnaies à travers le monde. Le premier rapport intitulé « Tout ce qui brille n’est pas de l’or : le coût élevé de la non-régulation des cryptomonnaies » examine donc l’impact des cryptomonnaies sur les économies émergentes conseillant expressément la mise en place de MNBC, Monnaies numériques de Banques Centrales.

Le second texte titré « Les systèmes de paiement publics à l’ère numérique : répondre à la stabilité financière et aux risques liés à la sécurité des crypto-monnaies » développe et propose justement des solutions pour appliquer rapidement des MNBC dans les pays en développement.

Enfin, le dernier rapport composant ce triptyque a été publié jeudi dernier. Concentré sur le système bancaire, le rapport « Le coût de faire trop peu trop tard : comment les crypto-monnaies peuvent saper la mobilisation des ressources nationales dans les pays en développement » explique donc comment, d’après l’organisme de l’ONU, la possession de cryptomonnaies de la part d’organisme bancaire peut être une instabilité pour un pays, les conséquences pouvant être désastreuses si celui-ci est émergent.

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Pas de crypto pour les banques d’après la CNUCED

L’institution avance alors l’argument d’une utilisation croissante des cryptomonnaies pour les paiements domestiques. Les transferts de fonds devenant ainsi un risque d’instabilité financière. Les pays émergents risqueraient quant à eux de voir les capitaux de leurs citoyens fuir. Une inquiétude toute particulière est pointée sur les pays en développement, des recommandations leur sont même apportées :

  • Introduction de restrictions généralisées sur l’utilisation des cryptomonnaies ;
  • mise en place d’une politique monétaire stricte pour favoriser la stabilité financière ;
  • interdiction pour les banques de posséder des cryptomonnaies ;
  • taxes plus élevées sur les transactions en cryptomonnaies ;
  • obliger les exchanges et portefeuilles à s’enregistrer auprès des régulateurs ;
  • limiter ou interdire la publicité crypto.

En d’autres termes, l’institution souhaite au-delà d’une régulation pour les pays émergents :

« Repenser les contrôles de capitaux pour tenir compte des caractéristiques décentralisées, sans frontières et pseudonymes des cryptomonnaies. »

Bitcoin ne pourrait-il pas être une opportunité pour les pays émergents ?

Nous n’aurons pas la prétention de répondre à cette question. Toutefois, certains exemples peuvent questionner quant à la pertinence de ces rapports. Un cadre légal est surement nécessaire face à la recrudescence de hacks, scams et autres incidents qui peuvent écorcher la confiance des consommateurs contre l’écosystème, et ainsi freiner, voire empêcher son développement.

Néanmoins, certains exemples véritables soulignent les limites d’une telle régulation. Le rassemblement des banques centrales menées par Nayib Bukele au Salvador en est un exemple frappant.

Il en est de même pour les associations présentes en nombres sur le continent africain. Elles instaurent Bitcoin et les cryptomonnaies dans des pays émergents. De fait, elles permettent l’éducation des populations à la finance décentralisée, la limitation des intermédiaires et facilitant l’inclusion financière.

Les gendarmes financiers mondiaux n’ont de cesse de conseiller et de réglementer les cryptomonnaies s’attaquant à la décentralisation et à l’anonymat. L’objectif ici reste inquiétant. Il est motivé par l’idée fixe de maintenir l’ordre financier mondial tel qu’il l’est en ce moment, niant ainsi l’essor de la finance décentralisée permise par la blockchain. Elle a pourtant su montrer ses vertus.

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Source: journalducoin.com

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