Chute des cryptomonnaies : Celsius pire que les banques traditionnelles dans la gestion du risque
Celsius pire que les banques – Bitcoin a été créé en 2009 comme un pied de nez aux banques. Il est une réponse à une énième ingérence de leur part. Par la suite, les cryptomonnaies, dans leur ensemble, ont tenté d’œuvrer vers des services plus transparents. Mais comme le dit l’adage, “Chassez le naturel, il revient au galop ». Ainsi, malgré l’idéologie prônée dans l’écosystème crypto, des entreprises telles que Celsius reproduisent à l’identique, voire en pire, le comportement des banques.
Celsius : un habitué du risque
Le 29 juin, le Wall Street Journal a révélé une enquête sur la gestion du risque du prêteur Celsius. Spoiler : c’était catastrophique.
Ainsi, le service se vendait auprès des investisseurs comme “moins risqué que les banques, mais avec de meilleur rendement pour les utilisateurs”. Cependant, c’était bien loin de la vérité.
D’après des documents datant de 2021, le Wall Street Journal a révélé que Celsius détenait 19 milliards de dollars d’actifs, contre 1 milliard de dollars d’actions. Par conséquent, Celsius disposait d’un ratio actifs/fonds propres de 19 pour 1. À titre de comparaison, le ratio moyen actifs/fonds propres des banques nord américaine est de 9 pour 1.
« Pour les entreprises non réglementées comme Celsius, le ratio de 19-1 est particulièrement élevé étant donné qu’une partie de ses actifs étaient des investissements dans le secteur extrêmement volatil des cryptomonnaies. »
Eric Budish, économiste de l’école de commerce de l’Université de Chicago
Par conséquent, Celsius prenait en moyenne deux fois plus de risques que les banques traditionnelles. À la lumière de ces éléments, il est facile de comprendre pourquoi Celsius n’a disposé d’aucune marge de manœuvre dans le cadre d’un marché baissier. Une marge de manœuvre encore plus limitée par l’afflux massif de clients désireux de retirer leurs fonds.
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Des prêts risqués pour payer les rendements des utilisateurs
Lancé en 2018, Celsius offre un service d’épargne crypto. Ainsi, les utilisateurs peuvent déposer leurs précieuses cryptomonnaies sur la plateforme et recevoir un rendement sur ces dernières.
De son côté, Celsius va prêter les fonds à des investisseurs “sûrs” en échange d’un taux d’intérêt. Ces intérêts sont censés être utilisés pour payer les rendements des utilisateurs.
Cependant, alors que Celsius présentait ses prêts comme certains et sécurisés, la gestion du risque était une fois de plus discutable.
Ainsi, alors que la norme dans la DeFi est aux prêts sur-collatéralisés, Celsius propose quant à lui des prêts sous-collatéralisés. D’après d’autres documents analysés par le Wall Street Journal, Celsius n’exigeait de ses emprunteurs qu’une garantie à hauteur de 50% du montant emprunté. Au total, 2,6 milliards de dollars ont été prêtés à des “investisseurs institutionnels” en échange de seulement 50% de collatéralisation. Un facteur laissant peu de marge de manœuvre en cas de récession des marchés.
Et c’est là que les choses s’enveniment. Plutôt que de sagement mettre les collatéraux de ses clients institutionnels en garde, où au pire, les faire travailler au sein de la DeFi, Celsius les a utilisés pour à son tour contracter des prêts collatéralisés.
Un effet de levier qui divise une nouvelle fois les recours possibles en cas de baisse généralisée des marchés.
Au milieu de cet effondrement de la plateforme Celsius, son patron Alex Mashinsky fait la une des médias après avoir supposément tenté de quitter le sol américain. Une information directement réfutée par les communicants de Celsius.
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Source: journalducoin.com