Coinbase, Circle, Kraken ... : La crypto s'invite aux élections US

Bitcoin président ! Dans la politique moderne, les groupes de pression, les think thank ou les lobbys, comme on peut aussi les appeler, prennent de plus en plus d’importance et pèsent fort dans le débat politico-médiatique. L’industrie crypto l’a très bien compris et use également de ces canaux de diffusion et de persuasion pour essayer d’infléchir les politiques américaines en matière de cryptomonnaie. C’est dans cette optique qu’un Comite d’action publique baptisé FairShake a été créé afin de contribuer au financement du personnel politique favorable au Web3 et de tenter de convaincre les autres. On retrouve aux manettes tous les grands noms de la crypto made in USA qui ont décidé d’unir leurs forces et d’oublier leurs différends pour mettre le secteur au cœur des débats de la prochaine élection présidentielle.

L’industrie s’organise pour peser dans le débat politique

Avant d’aller plus moins, un mot d’abord sur ces PAC qui sont au cœur de la démocratie Outre-Atlantique depuis le milieu du siècle dernier. Ces Comités d’action publique sont des rassemblements de personnes qui lèvent des fonds pour un candidat et qui tentent aussi d’influencer (légalement) un scrutin. Ces structures sont très encadrées et doivent notamment être enregistrées auprès de la Commission électorale fédérale.

Dans un article de blog paru le 18 décembre dernier, Coinbase a expliqué avoir participé à la création d’un PAC afin de faire entendre la voix de la crypto dans le débat américain en général, mais surtout en vue des prochaines élections présidentielles de 2024. Nommé FairShake, il rassemble la fine fleur de l’industrie américaine de la cryptomonnaie, comme en témoigne la liste impressionnante de ses donateurs qui compte notamment Andreessen Horowitz, Ark Invest, Brian Armstrong, Circle, Kraken, Messari, Multicoin Capital, Ripple, les frères Winklevoss et Coinbase bien sûr. L’ensemble de ces acteurs ont réussi à lever la somme importante de 78 millions de dollars pour soutenir « les candidats pro-innovation ».