Le cas Binance est-il lié à une approbation imminente des ETF Bitcoin au comptant ?

Un timing impeccable ? À peine le leader Binance est-il attaché à une laisse par la justice des États-Unis que les analyses pleuvent afin de définir l’après. Un avenir visiblement sans Changpeng Zhao (CZ) pour animer les médias sociaux… en tout cas pour le compte de cet exchange. Et selon certains, un possible coup d’envoi officiel vers une approbation des ETF Bitcoin tant attendue par les marchés financiers traditionnels. Un enchainement presque (trop) parfait qui finit par soulever quelques interrogations. Fallait-il prendre le contrôle réglementaire de Binance pour pourvoir espérer une approbation des ETF Bitcoin spot ?

Binance vs ETF Bitcoin spot

Bien souvent, les prédictions se révèlent infondées lorsqu’elles sont exposées à l’épreuve du temps. Mais dans certains cas, le calendrier se montre plus clément au sujet de certaines analyses anticipées. Bien évidemment cela n’en valide pas pour autant le contenu. Même si les faits semblent donner raison à une suite de facteurs exposée quelques mois plus tôt.

Un exercice de style périlleux qui vient pourtant de rassembler deux événements emblématiques du secteur des cryptomonnaies. Avec d’un côté l’annonce assez spectaculaire du règlement – plus financier que juridique – du litige entre la justice des États-Unis et la plateforme Binance. Avec à la clé un chèque de 4,3 milliards de dollars qui restera dans les annales du secteur crypto. Et de l’autre une approbation des ETF Bitcoin spot qui semble s’éterniser sans réelle raison plausible. Si ce n’est l’inertie supposée par certains comme volontaire du patron de la SEC, Gary Gensler.

Binance écope d’une amende de 4,3 milliards de dollars

Prenez ces deux ingrédients explosifs et secoués un peu le réseau X. Vous obtiendrez alors l’exhumation d’une publication assez troublante d’un certain Travis Kling, « ancien gestionnaire de portefeuille tombé dans le terrier du lapin Crypto ». Une analyse publiée en juin dernier qui résonne bien différemment au regard des événements actuels :

« Il n’y a aucune chance, et je veux dire zéro, que cet ETF (de BlackRock) soit approuvé avec Binance dans sa position actuelle de domination du marché. Si cet ETF est approuvé, soit Binance disparaîtra complètement, soit son rôle dans la découverte des prix sera considérablement réduit. Si Binance conserve son niveau d’influence actuel, il n’y a aucune chance que cet ETF soit approuvé. »

Travis Kling

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Un timing assez surprenant ?

C’est à ce moment-là qu’il faut bien penser à préciser que tout cela n’est présenté qu’à titre de spéculation. Car la suite de cet article sera à prendre avec le recul nécessaire. Surtout pour ceux qui aiment un peu trop les théories du complot. Mais tout de même…

Cela débute par une affirmation présentée comme évidente au début de la publication de Travis Kling, expliquant que « Blackrock (…), c’est le gouvernement américain ». Une position toutefois également soutenue par le candidat à la Maison-Blanche – et amateur de Bitcoin – Vivek Ramaswamy lors d’une récente interview. Et un point de départ qui n’a pas tardé à embarquer le youtubeur Colin Talks Crypto, visiblement quelque peu dubitatif :

« Cela semble-t-il louche à quelqu’un d’autre que Binance soit reconnu coupable de blanchiment d’argent juste avant la sortie d’un ETF Bitcoin ? Y a-t-il un lien ? »

Colin Talks Crypto

Et que penser des affirmations du compte X Altcoin Daily ? Cela au sujet d’une participation supérieure à 10% des gestionnaires d’actifs Blackrock et Vanguard dans le capital de la plateforme Coinbase. Une concurrente directe – et désormais bien seule – de Binance, apparemment bien décidée à en profiter pour avancer ses pions sur le territoire des États-Unis.

Autant de théories qui démontrent surtout à quel point la récente prise en main de Binance par la justice des États-Unis rebat les cartes d’un secteur crypto en pleine mutation. Avec, dans le même temps, la SEC en train de lancer une nouvelle offensive contre la plateforme Kraken aux USA. Et finalement, une conclusion qui peut se résumer à une autre publication de Travis Kling, cette fois plus récente : « Ok, c’est parti ! ».

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