Ruée vers l’or des investisseurs et banques centrales – et Bitcoin, dans tout ça ?
Tout ce qui brille – La fièvre de l’or est en train de s’emparer à nouveau des mineurs. Les investisseurs et banques centrales à travers le monde en sont également très friands. Le métal précieux n’est toutefois pas le seul à susciter autant de convoitises, car le minage de Bitcoin atteint lui aussi des sommets.
Or : le métal doré est très recherché
Avec les violents krachs des marchés en mars dernier, au plus fort des inquiétudes sur la pandémie du Covid-19, seul l’or est apparu comme un actif résistant, renforçant son image de valeur refuge.
Les investisseurs à travers la planète font monter les cours de l’once d’or, au point de frôler les 1 800 dollars l’once (31,1 g d’or pur). Le métal précieux se rapproche ainsi de plus en plus de son ancien ATH (plus haut historique) de 2011, situé entre 1 900 et 2 000 $.
La montée des cours de l’or a à peine été affectée par le pire de la crise du COVID-19 (les 2 grosses bougies rouges en mars 2020) – Source : tradingview.com XAU/USD en bougies hebdomadaires
Comme le rapporte le Financial Times, cette fièvre aurifère touche aussi les investisseurs d’actions de sociétés minières. L’indice Arca Gold Miners de la bourse de New York (NYSE) a en effet vu une importante hausse de 23% de son panier d’actions de mines d’or.
« Avec des bilans de banques centrales qui gonflent et des taux directeurs [partout dans le monde] proches ou inférieurs à zéro, nous considérons que le contexte macroéconomique est favorable [à l’or] », James Bell, analyste à RBC Capital Markets.
Même les banques centrales augmentent leur cadence d’achats du métal doré. Selon Capital, après les banques centrales de Chine et de Russie, bien connues pour être acheteuses d’or, c’est désormais celle de Turquie qui force le pas.
Depuis le début de l’année, la banque centrale turque aurait ainsi acheté 139 tonnes d’or – soit environ 7 milliards de dollars au cours actuel. Il faut dire que la livre turque (la monnaie nationale) est soumise depuis un certain temps à une forte pression inflationniste. Le cours de l’or a ainsi presque triplé en 3 ans par rapport à la monnaie fiduciaire du pays.
Bitcoin n’est pas en reste : le hashrate est à son pic !
Le minage intensif concerne aussi le roi des cryptos, Bitcoin (BTC). Même si son image de valeur refuge a été un peu écornée lors du “jeudi noir” du 12 mars 2020, le cours du BTC a lui aussi rattrapé l’essentiel de sa chute de prix due aux craintes liées au coronavirus.
Ce bon retour des cours, en direction des 10 000 $, entraîne une intensification de la concurrence chez les mineurs de Bitcoin. Le hashrate, la puissance de calcul sur le réseau, atteint ainsi à nouveau ses plus hauts, vers 123 EH/s (exahashes par seconde).
Évolution du hashrate de Bitcoin – Source : blockchain.com
La fragilité effrayante du système économique mondiale, qui survit grâce à des impressions monétaires massives, fait craindre le retour d’un spectre inflationniste. Mais tous les investisseurs n’y répondent pas de la même manière.
Pendant que le “Gold rush” s’empare de la finance traditionnelle, Bitcoin fait lui aussi l’objet d’une grande attention, de la part de plus en plus d’acteurs. La raison en est simple : ces derniers l’entrevoient comme le futur “or numérique”.
Source: journalducoin.com