Vitalik Buterin s’exprime sur Celestia (TIA), les rollups et les validiums

En octobre dernier, le projet Celestia a fait grand bruit en distribuant son jeton TIA via un airdrop massif. Sous le capot, Celestia est une blockchain modulaire qui fait office de data availability layer (DA) pour divers L2. L’engouement autour de ce projet s’avère être l’occasion parfaite pour faire un rappel sur les layers 2, qu’ils soient rollup ou validium.

Rollup ou validium ?

Les layers 2 sur Ethereum peuvent avoir bien des noms selon leur architecture. Cependant, ces derniers sont fréquemment mis dans la case « rollup » alors qu’ils n’en sont pas forcément. Bien qu’il puisse s’agir d’une seconde couche évoluant en parallèle d’Ethereum, sa manière de se connecter avec le L1 et les informations qui y sont stockés fait toute la différence.

Une situation qu’a récemment soulignée Vitalik Buterin, sur X (Twitter) en réponse à Daniel Wang, le CEO de Taiko.

En effet, celui-ci a répondu par l’affirmative à la publication de Wang qui a déclaré : 

« Si un rollup Ethereum utilise une autre chaîne de données pour le DA, c’est un validium Ethereum. »

En effet, c’est là toute la différence entre un rollup et un validium

D’une part, le rollup va garantir une sécurité inconditionnelle. Cela est possible, car le rollup va publier l’ensemble des données utiles sur le layer 1 d’Ethereum. Ainsi, les données sont toujours accessibles et vérifiables.

De son côté, le validium va publier une preuve cryptographique on-chain attestant de l’état du réseau. Toutefois, toutes les données utiles à la vérification de cette preuve sont stockées sur une chaîne spécialisée dans les données. Ces chaines, comme Celestia, sont aussi appelées data availability layer (DA). Par conséquent, le validium est dépendant de son DA et sa sécurité n’est garantie que si le DA est accessible de tout temps.

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Une histoire de besoins

Toutefois, ces solutions se valent, et comme l’a précisé Vitalik Buterin, cela dépend des besoins spécifiques des applications qui y sont déployées.

« Être un validium est un choix correct pour de nombreuses applications, et l’utilisation de bons systèmes distribués de garantie du DA peut être un bon moyen d’augmenter la sécurité pratique d’un validium. »

Pour mieux comprendre les spécificités de chaque solution, Buterin a partagé un tableau qui compare les différentes solutions.

L2 or not L2 ?

Toutefois, ces définitions ne font pas encore l’unanimité. En effet, certains internautes défendent le fait que pour être considéré comme un L2, le réseau doit publier des données sur le L1.

C’est notamment la position du site L2Beat, qui agrège les données relatives à l’écosystème de L2 sur Ethereum.

« Les Validiums et Optimiums ne sont pas des L2 : en ne publiant pas de données sur les L1, ils introduisent des hypothèses de confiance supplémentaires. Si les données permettant de reconstruire l’état ne sont pas mises à disposition par les opérateurs de la solution DA offchain, les fonds sont en danger. »

Ces définitions devraient se préciser dans les mois et années à venir à mesure que les différentes solutions évoluent.

De leur côté, les L2 s’apprêtent à voir les performances démultiplier. En effet, le déploiement de la mise à jour Cancun-Deneb sur Ethereum est prévu pour le mois de février. Celle-ci introduira notamment proto-danksharding, une méthode qui permettra d’améliorer les performances et la rapidité des L2.

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Source: journalducoin.com

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