FTX : une procédure de faillite très rentable pour son PDG John Ray III

Une faillite très rentable. La procédure de faillite de la plateforme FTX suit son cours, entre récupération des fonds par milliards de dollars et programmation du remboursement de ses ex-clients. Une opération qui pourrait être positive, si le retour annoncé comme intégral des fonds bloqués n’était pas calculé sur le prix d’un BTC à l’époque où il s’échangeait contre 17 000 $. Une décision en apparence logique. Mais les sommes récoltées semblent pouvoir permettre plus, sauf si le gouvernement des États-Unis vient piocher plusieurs milliards de dollars dans la caisse. Et certainement pas si le PDG par interim John Ray III prélève un salaire de 1575 $ de l’heure sur les fonds perçus. Au point de se demander si le remboursement sera partiel à cause des frasques de Sam Bankman-Fried (SBF) ou simplement du fait de la facture liée à la gestion de la faillite de FTX…

La faillite de FTX coûte (très) cher

Plus la procédure de faillite de FTX avance et plus les détails douteux – et énervants – s’accumulent. Comme par exemple la présence d’un cabinet d’avocat pourtant étroitement lié à cet exchange lorsqu’il était encore en activité. Un conflit d’intérêt évident à l’origine d’un recours collectif initié en février dernier.

Mais cela n’est qu’une petite partie de la face visible de l’iceberg. Car les frais associés à la gestion de cette fermeture définitive de FTX s’accumulent de façon exponentielle au fil du temps. Il suffit de faire le rapide calcul des 1,5 million de dollars journaliers prélevés par les avocats de FTX depuis août 2023, au minimum, pour comprendre l’ampleur de cette hémorragie.

Les frais engendrés par la faillite de FTX posent question

Une réalité difficile à accepter pour les clients en attente d’un remboursement présenté de manière trompeuse comme intégral. En effet, cela n’est le cas que pour les personnes qui vivent encore en novembre 2022 lorsque le prix du Bitcoin flirtait avec son dernier bottom à 17 000 $.

C’est la raison pour laquelle le salaire que se verse le PDG par interim de FTX, John Ray III, a tout d’une nouvelle provocation à leur encontre. En effet, il aurait perçu la somme de 363 825 $ le mois dernier pour cette activité décidément très lucrative.

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John Ray III a déjà facturé 5 millions de dollars à FTX

Le nouveau PDG de FTX, John Ray III, travaille sur la faillite de cet exchange depuis novembre 2022. Et, à la lumière de son salaire actuel, il est possible d’estimer la facture de sa prestation à presque 5 millions de dollars au total.

Une belle enveloppe à soustraire directement au montant reversé à ses créanciers. Même s’il faut bien admettre que le remboursement partiellement intégral promis dépend en grande partie de son activité de chasseur de milliards de dollars.

Une justification présentée en toutes lettres dans le rapport mensuel déposé pour le mois de mai dernier. Un document dans lequel on apprend donc que le PDG de FTX est sur tous les fronts afin de mener cette opération initialement présentée comme un “pur enfer” au moment de prendre ses fonctions.

« M. Ray a travaillé à l’établissement et au maintien de contrôles internes, à la résolution et à la gestion des employés et à leurs préoccupations. Il a interagi avec la direction au Japon, en Europe et dans d’autres endroits à travers le monde et a géré la trésorerie, d’autres actifs et investissements, les données et les questions liées aux systèmes dans le respect de tous les débiteurs. »

Rapport mensuel FTX

Les montants prélevés afin de rémunérer les acteurs de la gestion de faillite de FTX sont-ils trop élevés ? Le problème est bien plus de savoir que ces millions de dollars sont directement soustraits au remboursement de ses ex-clients. Ces derniers également visés par des opérations de phishing ciblées promettant un retour des fonds qui n’arrive jamais. Et plus cette procédure traine en longueur, plus le gouffre se creuse. Mais comment stopper cette hémorragie lorsque celui qui facture les travaux est également celui qui détermine la durée du chantier.

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