Hiver crypto : les employés de Binance, Coinbase et Gemini en pleine gueule de bois

Les employés de la crypto passent sur le divan. Être dans une société crypto rend-il heureux ? Est-ce que la croissance d’une plateforme crypto coïncide avec le bonheur de ses salariés ? Voilà les drôles de questions que s’est posée True Up, le spécialiste de l’emploi dans les nouvelles technologies. Ses équipes de recherche ont réalisé une infographie qui rassemble les 27 principales sociétés de la crypto mondiale. Sur l’axe des abscisses, on retrouve la notion de bonheur et sur celui des ordonnées, la croissance de l’entreprise. De Celsius à Ava Labs et de Binance à Kraken, découvrons ensemble ce que les salariés de la crypto ont sur le cœur.

La société True Up sonde le moral des employés de la crypto…

Avant de se pencher plus avant sur le bonheur des gens, quelques mots sur la méthodologie utilisée pour réaliser cette étude. True Up a travaillé avec les données collectées par Glassdoor, qui est un site spécialisé dans l’évaluation des conditions de travail. Les employés du moment et ceux qui ont quitté l’entreprise peuvent y noter leurs conditions de travail de manière anonyme sur une échelle de 1 à 5 étoiles, un peu comme on le ferait pour un restaurant sur Google par exemple. Afin de mesurer le bonheur, ce qui est techniquement et éthiquement délicat, les experts ont mis au point un ensemble de questions permettant de s’approcher le plus près possible du ressenti des employés.

On leur demande ainsi s’ils seraient prêt à conseiller la société à un ami, puis ce qu’ils pensent de leur PDG et enfin s’ils ont globalement une vision positive de leur structure. Enfin, pour être tout à fait complet, sachez qu’il existe de nombreuses réserves sur la légitimité des données de Glassdoor et que leurs méthodes sont régulièrement critiquées. Cependant, ce questionnaire sert toujours de référence dans le milieu et permet tout de même de comparer les résultats dans le temps.

Nous allons commencer notre analyse en partant de la gauche, c’est-à-dire du côté des employés les moins heureux du secteur. Et ce sont ceux de Celsius, le prêteur de crypto en faillite, qui sont donc a priori en queue de peloton.

Graphique représentant le bonheur des employés dans 27 sociétés crypto selon les deux axes suivants : croissance de l’entreprise et ressenti des équipes – Source : True Up

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De Celsius à Ava labs, c’est deux salles, deux ambiances !

Ils sont suivis de très près par ceux de Amber Group, société de trading, qui devance d’une tête un groupe constitué de Bit Panda, Gemini, Animoca Brands, Moon Pay et Binance. Des journalistes américains ont essayé de savoir ce qui clochait chez le numéro 1 de la crypto, et voici la réponse d’un porte-parole :

« Tous les employés de Binance ne sont pas faits pour être hardcore, ce qui est l’une des valeurs fondamentales de l’entreprise. Cela signifie également que parfois, nous en avons certains qui ne sont pas en mesure de prospérer dans cet environnement particulièrement brutal et changeant. Nous devons donc accepter certaines critiques négatives. »

Que ce soit dans une entreprise qui se développe rapidement ou dans une qui fait faillite, les employés peuvent donc être malheureux ! Mais, ce ne sera probablement pas pour les mêmes raisons. Chez Binance, il est question de pression dans le boulot, chez Celsius, plutôt de le perdre. Enfin, de l’autre côté du spectre du bonheur, on retrouve Kraken et Paxos chez les sociétés à faible croissance et Ava Labs et CoinDCX chez celles qui ont une forte croissance. Au milieu de la carte du bonheur, dans le ventre mou du championnat, on retrouve en vrac Ripple, Coinbase, Consensys, OpenSea ou encore Immutable et Chainalysis.

À l’heure d’expliquer ce ressenti des employés, les experts mettent en avant l’explication suivante : il est plus structurant et épanouissant de bâtir une infrastructure (comme Ava Labs avec Avalanche) que de travailler pour un exchange. Enfin, l’image même du PDG joue beaucoup dans le sentiment de bonheur dans l’entreprise et à ce petit jeu là, Alex Mashinsky de Celsius remporte la palme du moins aimé ! Armstrong et CZ ont eux, à peine la moyenne selon Glassdoor. Finalement, la seule bonne nouvelle commune à tout ce petit monde, c’est que la saison des licenciements semble officiellement terminée ! De quoi retrouver le sourire et rajouter une étoile à son patron ?

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Source: journalducoin.com