Fraude fiscale : Une première condamnation d’un détenteur Bitcoin

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L’étrange chute d’un investisseur pionnier du Bitcoin accusé de fraude fiscale aux États-Unis
Frank Richard Ahlgren III, vient d’inscrire son nom dans une affaire judiciaire sans précédent.

Il est la première personne aux États-Unis à être condamnée pour fraude fiscale uniquement liée aux crypto-monnaies.

Entre 2017 et 2019, cet investisseur texan et pionnier du Bitcoin a vendu pour 3,7 millions de dollars de Bitcoins, mais a négligé de déclarer ses gains au fisc.

Cette omission, combinée à des tentatives de dissimulation, lui a valu deux ans de prison, un an de liberté surveillée et une amende de 1,1 million de dollars.

L’ascension d’un investisseur visionnaire

Ahlgren, qui s’est lancé dans le Bitcoin dès 2011, a joué un sacré coup de poker au bon moment. En 2015, il achète 1 366 Bitcoins pour des cacahuètes, moins de 500 $ pièce via Coinbase.

Deux ans plus tard, en 2017, c’est le feu : le Bitcoin explose en valeur, et il revend 640 de ses BTC à un prix moyen de 5 807 dollars par unité. Faites le calcul : 3,7 millions de dollars.

whales bidding on $FRANK the first US Prison Sentence for Bitcoin Tax Evasion.

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— Elon Ma (rtrd/acc) (@Elonma1992) December 13, 2024

Grâce à cette petite fortune, Ahlgren ne part pas acheter des yachts ou des voitures de luxe. Non, monsieur est stratégique : il réinvestit tout dans l’immobilier, probablement pour sécuriser son patrimoine et lui donner un air respectablement bourgeois.

À ce moment-là, tout va bien pour lui. Sauf que, pendant qu’il comptait ses billets, il a “oublié” un détail crucial : l’IRS n’allait pas fermer les yeux sur une transaction aussi massive.

La fraude fiscale fruit d’une stratégie de dissimulation sophistiquée

Selon les documents partagés lors du procès, Ahlgren a manipulé ses déclarations de revenus de 2017 dans le but de réduire ses obligations fiscales. À ce titre, il a surévalué la base de coût de ses Bitcoins, et à minimiser ainsi ses gains imposables.

Autrement dit, il fait croire qu’il a acheté ses BTC plus cher qu’il ne l’a réellement fait, ce qui réduit artificiellement ses gains imposables. Malin, mais pas suffisant : entre 2018 et 2019, il décide carrément de ne plus rien déclarer, oubliant des ventes de Bitcoins qui, ensemble, dépassent 650 000 $.

Et pour brouiller encore plus les pistes, il joue les magiciens financiers. Il transfère son argent entre plusieurs portefeuilles numériques, utilise des mixers pour anonymiser ses transactions, et même des échanges en cash – l’air de rien.

Ces méthodes, bien que complexes, n’ont pas résisté aux outils de surveillance avancés des autorités américaines, qui ont retracé ses flux financiers et découvert l’ampleur de la fraude. Au total, ses actions ont causé une perte fiscale de plus d’un million de dollars.

Les conséquences judiciaires sont une condamnation historique

Quand la sentence est tombée, Ahlgren a eu droit à une première sans précédent : il devient le visage d’une toute nouvelle catégorie de condamnations, celle des fraudes fiscales centrées exclusivement sur les crypto-monnaies.

Deux ans de prison, un an de liberté surveillée et un remboursement d’1,1 million de dollars. Pas de petit arrangement possible. Les autorités, notamment l’IRS et le DOJ, ont été très claires : crypto ou pas, personne n’échappe à la loi.

Ce qui est intéressant dans cette affaire, c’est que les enquêteurs ont prouvé qu’ils pouvaient tracer des transactions même via des mixers ou des portefeuilles anonymes, cassant le mythe de “l’argent introuvable” des crypto-monnaies.

Moralité : si vous pensiez pouvoir jouer avec des Bitcoins pour éviter le fisc, sachez que des outils et des équipes sont désormais là pour surveiller tout ce qui se passe dans la blockchain.

Ahlgren, avec sa peine, devient donc un exemple et un avertissement pour tous ceux qui pensent que l’anonymat en crypto est à toute épreuve.

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Source: fr.cryptonews.com

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