Le Proof of Work (PoW) quantique : avenir du consensus pour Bitcoin ?
Un nouveau visage pour le Proof of Work – Depuis de nombreuses années, Bitcoin reste au cœur de débats, souvent stériles, autour de sa consommation énergétique. Face à cette situation, des chercheurs proposent une amélioration du PoW grâce aux techniques de calcul quantique.
Des chercheurs envisagent un PoW quantique sur Bitcoin
Le Proof of Work de Bitcoin est souvent pointé du doigt pour sa forte consommation énergétique. Si cette dernière n’est pas à l’origine d’un cataclysme écologique, comme certains aiment le prétendre, elle n’en reste pas moins très élevée.
Le 31 mai, une équipe d’universités australiennes et américaines a publié un article de recherche préliminaire passionnant.
Dans cet article, les chercheurs proposent un nouveau modèle de PoW pour assurer le consensus de blockchains telles que Bitcoin. Baptisé « Proof-of-work consensus by quantum sampling », ce nouveau modèle repose sur les techniques de calcul quantique pour valider le consensus.
Les chercheurs affirment que ce système offre un gain de temps considérable par rapport aux mineurs actuels.
De surcroît, leur méthode basée sur l’échantillonnage de bosons offre une alternative plus économe en énergie. Du moins, quand on la met en œuvre sur du matériel quantique.
« Alors que les systèmes classiques de PoW tels que celui de Bitcoin sont notoirement inefficaces sur le plan énergétique, notre système de PoW basé sur l’échantillonnage de bosons offre une alternative bien plus efficace sur le plan énergétique lorsqu’il est mis en œuvre sur du matériel quantique. »
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Mineurs quantiques : la solution aux problèmes de Bitcoin ?
Selon les chercheurs, l’échantillonnage de bosons pourrait être une solution pour réduire l’impact environnemental du PoW.
Pour ce faire, les mineurs devraient troquer leurs mineurs pour un nouveau type de machines quantiques. Ainsi, selon les chercheurs, les mineurs classiques ne feraient pas le poids.
Même si les mineurs venaient à évoluer au stade où en sont les superordinateurs, cela n’apporterait pas d’amélioration.
En effet, la force des superordinateurs réside dans leur capacité à effectuer des précalculs quand ils rencontrent fréquemment les mêmes problèmes mathématiques. Malheureusement, cette caractéristique n’a que peu d’intérêt dans le domaine du minage.
En effet, le minage est un problème « sans progression ». Par conséquent, peu importe combien de fois une preuve de travail est résolue, impossible d’utiliser les données des preuves précédentes pour traiter la suivante.
Selon les chercheurs, les ordinateurs quantiques offriraient une meilleure alternative. Et ce, malgré les défis de développement et le coût élevé de construction et de maintenance.
Néanmoins, les mineurs habituels semblent avoir encore de beaux jours devant eux. En effet, ce ne sont ici que les résultats d’une étude préliminaire. Ainsi, la commercialisation et l’utilisation à grande échelle de mineurs quantiques restent encore à venir.
En février dernier, d’autres chercheurs s’étaient penchés sur la consommation du Bitcoin. Ces derniers avaient proposé une alternative au Proof of Work, appelée Proof of Reputation. Néanmoins, que ce soit le Proof of Work quantique ou le Proof of Reputation, encore faut-il que la communauté Bitcoin accepte une modification aussi radicale de son mécanisme de consensus.
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Source: journalducoin.com
