Quelle place pour les femmes dans le Web3 : Bitget a mené l'enquête

Lutter contre le patriarcat dans le Web3. Le combat des femmes pour plus d’égalité s’exprime dans de multiples aspects de la vie quotidienne, mais aussi dans le monde de l’entreprise où on sait aujourd’hui qu’à compétences égales, elles sont généralement moins bien rémunérées que leurs homologues masculins. Mais qu’en est-il du Web3, ce secteur soi-disant novateur qui prêche si souvent la modernité, la décentralisation et la fin de l’ancien monde ? Pour se faire une idée de la place des femmes dans notre écosystème, les équipes de Bitget ont étudié le financement des startups dirigées par des femmes et les résultats sont malheureusement plutôt conformes à ce qu’il se passe ailleurs. Le patriarcat a toujours la cote et les hommes trustent majoritairement les places de dirigeants ainsi que les financements les plus importants. Voyons ça ensemble avec les chiffres.

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Les startups blockchain dirigées par les femmes sont sous représentées…

Les experts de chez Bitget ont donc recensé le nombre d’entreprises du Web3 qui sont actuellement dirigées par une femme, mais ils sont également remontés jusqu’au début de l’année 2022 pour avoir un an de recul sur les données. Ainsi, au premier trimestre 2022, la part de startups dirigée par la gent féminine était de 8,3 % alors qu’au troisième trimestre de l’année dernière, ce chiffre est passé à 8,6 %, soit 0,3 points de progression. Au premier abord, on pourrait se dire que la tendance est à l’amélioration, ce qui est globalement une bonne nouvelle.

De plus, en comparant ces chiffres à ceux des entreprises du CAC 40 en 2023, on s’aperçoit que le Web3 fait un peu mieux que les autres secteurs puisqu’elles étaient seulement 4 % à diriger une des 40 sociétés cotées à Paris. Mais il faut bien se rendre à l’évidence et accepter que même ce domaine novateur qu’est le Web3 continue de faire peser des préjugés sur les femmes. Et c’est encore plus vrai quand on regarde les disparités en ce qui concerne les financements octroyés aux entreprises en fonction du sexe du PDG.

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… et ces entreprises Web3 reçoivent également moins de financements

Parmi les 27,85 milliards de dollars qui ont afflué vers les startups du secteur, seul 1,77 milliard est allé vers des entreprises dirigées par une femme ! Cela représente seulement 6,34 % du montant global et cela est bien faible quand on le compare aux presque 94 % qui reviennent aux hommes. Le rapport présenté par Bitget montre bien les disparités évidentes qui existent dans notre secteur et Gracy Chen, directrice générale de la plateforme, réalise le chemin qu’il reste à parcourir autant que la responsabilité qui est la sienne :

« En tant que leader dans le secteur des cryptomonnaies, nous assumons notre responsabilité d’aborder des vérités gênantes et de catalyser des changements significatifs. Les disparités mises en lumière par notre étude nous rappellent de manière poignante que nous devons nous efforcer de créer un écosystème où le talent et le potentiel sont les seuls critères qui devraient compter, sans préjugés sexistes. Nous restons déterminés à favoriser un environnement inclusif, où chacun, quel que soit son genre, bénéficie d’une égalité des chances dans cette industrie en plein essor. »

Gracy Chen, directrice générale de Bitget – Source : rapport Bitget

En guise de conclusion, les équipes de Bitget ont déterminé que « le sentiment des investisseurs sur le potentiel et la viabilité des startups en fonction du genre du fondateur pesait énormément sur les décisions d’investissement ». Et ceci autant que « les tendances générales en matière d’investissement dans les startups ou la situation globale du marché crypto ».

Il y a donc encore du chemin à faire pour atteindre une parité acceptable dans le secteur du Web3, même si celui-ci s’avère être tout de même légèrement mieux que certains secteurs du reste de l’économie. À l’occasion de cette étude sur la place des femmes, l’envie est forte de vous reparler d’une personne extraordinaire qui a montré à travers sa vie que la fatalité n’est pas insurmontable. Si vous ne connaissez pas encore Roya Mahboob, cette femme afghane qui a utilisé Bitcoin pour tirer ses consœurs de la précarité et du joug du patriarcat, il est encore temps de réparer cette anomalie en lisant l’article que nous lui avions consacré l’année dernière.

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