Procès SBF : l’heure des plaidoiries est arrivée pour le patron de FTX

Le Mozart de la crypto face à son destin. Un mois. Cela fait exactement un mois que s’est ouvert le procès de celui qui a eu bien des surnoms pendant sa courte et riche carrière de CEO de FTX. « Petit génie », « Mozart », il suffit de se rappeler les unes des magazines de l’époque pour mesurer le chemin parcouru depuis le dernier bull run et l’effondrement total de la seconde plateforme crypto du marché en seulement quelques jours. Depuis un mois, nous avons vu se succéder à la barre des témoins, des experts, d’anciens collègues de Sam Bankman-Fried (SBF), le procureur qui a décrit avec moultes détails le fonctionnement inopérant et frauduleux de FTX pendant que l’avocat de la défense nous a expliqué que la seule faute de l’accusé était une mauvaise gestion du risque.

Sous les yeux médusés, agacés, voire courroucés de millions d’utilisateurs floués, le tribunal new-yorkais va tenter de rendre la justice et de trouver une forme de vérité. A l’heure des plaidoiries, deux récits s’affrontent et le jury devra trancher. Place tout d’abord à l’accusation et aux mots forts du procureur Roos.

Procès SBF : la parole est à l’accusation

Après un mois d’audience, le procureur semble s’être fait, une idée précise du rôle de Sam Bankman-Fried dans la catastrophe industrielle de FTX . Il a aussi littéralement accablé le mis en cause : « non seulement il a sciemment détourné l’argent des clients, mais il a également menti sous serment ». Le ton est donné et tout le reste sera du même registre. Nicolas Roos va enchainer devant la cour des phrases ciselées, courtes et lourdes de sens quant à la culpabilité de SBF. Extraits :

« Il a dépensé l’argent de ses clients et il a menti à ce sujet » ; « FTX est une pyramide de tromperie construite par l’accusé sur une base de mensonges et de fausses promesses » ; « il a pris l’argent des clients, il savait que c’était mal. Mais il pensait qu’il était intelligent, qu’il pouvait le récupérer » ; « Bankman-Fried mentait au public et a proféré les mêmes mensonges ici, à la barre des témoins. »

Il a particulièrement insisté sur la responsabilité de SBF lors de la prise de décision à des moments clés de cette affaire. Les prêts d’argent à Alameda, les chiffres des bilans truqués, les dépenses somptuaires, le manque de réaction devant l’évidence de la faillite inexorable de FTX, les pertes financières colossales des clients, pour tout cela le procureur n’a qu’une seule explication : « qui était responsable ? Cet homme. Sam Bankman-Fried ».

Quelle part de responsabilité dans la chute de FTX revient à Sam Bankman-Fried ? C’est LA question de ce procès qui s’achève bientôt.

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La parole est maintenant à la défense et à l’avocat principal de Sam Bankman-Fried, Mark Cohen

Face à ce récit à charge, l’avocat principal de l’accusé, Mark Cohen, va tenter d’instiller un léger doute dans la tête du jury en présentant une autre histoire que l’on peut lire dans la presse. Bien différente de celle du procureur. Celle d’un jeune entrepreneur aux intentions louables et honnêtes qui a certes pris des mauvaises décisions, mais sans aucune volonté de nuire à quiconque. Pour l’avocat, l’accusation n’a pas réussi à prouver que Sam Bankman-Fried et sa garde rapprochée avaient, dès le départ, l’intention de bâtir un projet frauduleux.

Au contraire, avant la cascade d’événements de 2022, SBF avait « construit deux milliards de dollars d’entreprises légitimes, valables et innovantes dans un monde nouveau et changeant ». La suite ?

« Sam Bankman-Fried a pris des décisions commerciales raisonnables en tant que PDG, parfois bonnes, parfois mauvaises, même si l’absence d’une équipe de gestion des risques ou d’un directeur des risques chez FTX était en fin de compte une erreur critique. »

On touche là au cœur de la stratégie de la défense. Montrer que SBF a fait des erreurs, qu’il a sûrement fait de mauvais choix, mais sans volonté criminelle. L’avocat a décliné ces arguments devant le jury en insistant toujours sur ce point précis. Extraits :

« Une mauvaise gestion des risques n’est pas un crime » ; « Dans le monde réel, les choses peuvent devenir compliquées, les gens peuvent faire des erreurs. Si Sam a pris trop de risques, cela ne signifie pas qu’il l’a fait avec une intention criminelle. »

Finalement, à l’heure de la décision, dans l’intimité des délibérés, le jury devra se demander si l’accusé a simplement fait des erreurs et qu’il a agi de bonne foi ou s’il a ouvertement cherché à détourner l’argent des clients de FTX pour son propre compte. De la réponse à cette question découlera le verdict final. Décision à lire en temps réel sur notre article dédié à ce dossier dans les prochaines heures.

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Source: journalducoin.com

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