Sam Bankman-Fried face à la justice : l’ex-patron de FTX bataille pour gagner du temps

Une attente insoutenable. Le procès de l’ex-patron de l’exchange FTX, Sam Bankman-Fried, se fait désirer. Il est l’objet de toutes les attentes, mais pourrait être repoussé. C’est la demande que font aujourd’hui les avocats de la défense.

Trop de documents, pas assez de temps pour les analyser

Les avocats de Sam Bankman-Fried (SBF) font tout pour repousser la date du procès, prévu pour le 3 octobre prochain. En effet, au fur et à mesure que la date fatidique approche, la tension monte. Et chaque journée gagnée est une de plus pour les avocats de SBF afin de renforcer leur défense. Toutefois, l’ex-patron, désormais en prison, est dans une situation plus délicate pour travailler son argumentaire. Et ses avocats ne se gênent pas pour appuyer ce fait dans le but de se donner du délai supplémentaire.

En réalité, tout part d’une masse de nouvelles données apportées par le gouvernement dans l’affaire. Une masse ? Une tonne plutôt ! Il y a 4 millions de pages de preuves et d’accusations à charge contre le principal intéressé, que les avocats se doivent donc d’analyser avant le procès. Ces derniers s’insurgent donc contre cette charge de travail surgie du néant à quelques semaines de la confrontation. Néanmoins, il s’agit là d’un jeu de dupes, et les torts sont plus partagés qu’il n’y paraît au premier abord. C’est ce que nous allons voir juste après.

Les avocats mettent également en exergue les difficultés d’accès à Internet de leur client, SBF, ce qui complique l’analyse des accusations. Des accusations qui, selon eux, arrivent bien trop tard pour être étudiées dans de bonnes conditions.

« Nous avons du mal à produire nos propres documents, des millions de pages [en réponse aux accusations], dans les quatre semaines qui précèdent le procès. Et notre client n’a aucun moyen de les consulter. »

Les avocats de SBF

Les avocats de Sam Bankman-Fried se démènent pour repousser la date du procès

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Le juge sceptique face aux arguments des avocats

Toutefois, pour le juge Lewis Kaplan, il n’y a aucune preuve que la manœuvre du gouvernement ne soit pas de bonne foi. Ces documents à charge sont en réalité issus du propre compte Google de SBF. Ils auraient simplement mis du temps à être transmis au gouvernement par les équipes du mastodonte de la recherche Internet.

Le juge met naturellement en avant que la grande majorité des nouveaux éléments apportés était donc connue de SBF depuis longtemps. L’argument du délai nécessaire à la préparation d’une défense ne semblerait donc pas tenir.

Les avocats ont alors insisté sur la pauvre qualité de l’équipement de SBF en prison, notamment doté d’un ordinateur avec une faible batterie, sans moyens de la recharger. Mais cela n’a pas semblé émouvoir le juge Kaplan.

Le juge a donné aux avocats jusqu’à ce vendredi pour effectuer leur demande afin de repousser le procès. Toutefois, il a aussi indiqué qu’il n’accorderait pas nécessairement ce délai.

S’il est reconnu de fraude et jugé coupable des charges qui lui sont imputées, Sam Bankman-Fried risque jusqu’à 100 ans de prison. Après avoir utilisé pour son propre profit l’argent de ses clients, il se pourrait bien que l’amende soit particulièrement salée pour l’ex-patron de l’exchange FTX. En attendant, les clients, eux, attendent toujours leur argent dérobé.

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Source: journalducoin.com